Période d’essai rompue trop rapidement : un employeur condamné à indemniser pour abus

Votre salarié conteste la rupture de sa période d’essai et saisit la juridiction prud’homale ?

C’est exactement ce qui est arrivé à une entreprise récemment condamnée pour avoir mis fin à une période d’essai après seulement quelques jours, sans avoir laissé le temps au salarié de faire ses preuves.

La Cour de cassation a rappelé que si l’employeur est libre de rompre une période d’essai, cette décision ne doit pas être abusive : elle doit reposer sur une évaluation réelle des compétences du salarié et sur des motifs professionnels objectifs.

📎 (Cass. soc., 12 février 2025, n° 23-21.165)

Dans cette affaire, l’employeur a été condamné à verser des dommages-intérêts pour rupture abusive.

Pour éviter ce type de contentieux, il est essentiel :

-de documenter la période d’essai (objectifs, échanges, retours) ;

-de respecter un délai raisonnable avant de juger des compétences ;

-et d’anticiper la fin de l’essai avec un minimum de formalisme.

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